Que se passe-t-il dans ces films sur le fond ?
- Dans "Faux-Semblants", les jumeaux Mantle fonctionnent comme une entité à deux têtes qui devra se séparer sans savoir s'ils pourront survivre à "l'opération".
- Dans "Le Festin Nu", William Lee se drogue avec diverses substances, tue sa femme, change d'orientation sexuelle et perd toutes ses prises sur le réel afin de devenir écrivain.
- "M. Butterfly" bouleverse les acquis de son héros, René Gallimard, qui finira par s'ouvrir au travestisme.
- Les repères moraux, le corps et le mode de vie des protagonistes de "Crash" mutent par le biais d'un fétichisme sexuel acquis lors d'accidents de voiture, tout cela sous l'influence d'un prophète parlant de "remodeler le corps humain à l'aide des technologies modernes".
- Le héros de "Spider" ne se métamorphose pas mais croit que les gens se métamorphosent, ce qui cause des drames.
- "A History of Violence" est entièrement centré sur la transformation du personnage principal (tueur surdoué devenu citoyen modèle) ayant eu lieu avant les événements du film (concept original dans la filmographie de Cronenberg).
En effet, que l'on considère Hollywood ou les circuits indépendants, la métamorphose est en réalité plutôt absente. Les évolutions très marquées des personnages, avec des changements profonds, suivent toujours les mêmes axes :
- La guérison : le personnage a été blessé par un événement mais va finir par se restaurer. Hollywood en est saturé, on peut citer "Inception" ou "Signs".
- L'affirmation de potentiel : quelque chose a toujours été enfoui au fond du personnage et va se révéler. Sujet classique, par exemple "Matrix", le propagandesque "Working Girl" ou, plus subversif, "Fight Club".
- La métaphore adolescente : le personnage apprend à devenir un adulte responsable. On peut citer "Spider-Man" et à peu près tous les Disney à l'ancienne.
- La déchéance : le personnage a fait des erreurs, il va devoir les payer. On peut citer "Requiem for a Dream".
Quoi qu'il en soit, ces évolutions sont assez timides, le personnage concerné restant globalement la même personne, il va juste se guérir, se révéler, mûrir ou se dégrader au cours du film, ou bien passer sans transition de personnage secondaire en monstre à abattre dans les films d'horreur.
La raison de cette pudeur est simple : le concept de métamorphose est terrifiant, et les gens en général, et Hollywood en particulier (étant américain), aiment que les évolutions aient un sens, moral la plupart du temps. Si la transformation est positive, alors on est typiquement dans un film d'ado ou un "feel good movie" (film positif, comme "Un Jour sans Fin"). Si elle est négative, on est soit dans un film moralisateur, soit dans un mélo, soit dans l'horreur classique.
Or, les métamorphoses chez David Cronenberg, radicales, n'ont pas de sens moral, elles arrivent, c'est tout. Le film reste neutre, sans porter de jugement sur les deux extrémités du processus, l'une n'est pas considérée comme meilleure que l'autre... le film se contente d'observer et de décrire un phénomène qui, au fond, nous arrive à tous (ne serait-ce qu'avec l'âge ou la maladie), et si le spectateur est horrifié, c'est son problème. Il n'est même pas systématique que l'on parte d'une situation "normale" pour arriver à une situation "anormale", c'est le contraire dans "A History of Violence" et "Faux-Semblants" par exemple, c'est la tentative de normalisation du fonctionnement des jumeaux Mantle qui va les détruire. Cronenberg est intrigué par l'idée qu'un individu change fondamentalement, mais il se garde de donner des leçons - même la métamorphose de Seth Brundle dans "La Mouche" n'est pas filmée comme une déchéance, c'est davantage son aliénation qui est marquante.
La Mouche Noire (1958) Kurt Neumann
Nous arrivons donc à "La Mouche".
J'imagine que tout le monde connaît "La Mouche", mais juste au cas où, voici un résumé succinct : "La Mouche" est un remake de "La Mouche Noire" (1958), lui-même adapté d'une nouvelle publiée un an plus tôt, "La Mouche" de George Langelaan. L'histoire originale est celle d'un scientifique ayant mis au point un système de téléporteurs, permettant d'être désintégré par l'un et réintégré par l'autre. Après quelques problèmes de réglages, ayant notamment désintégré le chat de la maison sans le faire réapparaître, la machine semble fonctionner, et le héros l'essaie sur lui-même. Cependant, une mouche s'introduit discrètement avec le héros dans le téléporteur, et la machine intervertit leur tête et un membre lors du transport (en les mettant au passage à la bonne échelle). Le héros demande alors de l'aide à sa femme pour retrouver la mouche portant sa tête et son bras dans l'espoir de renouveler cette inversion, mais en vain. Sa femme lui suggère alors de se transporter seul, "au cas où", ce que le scientifique dubitatif fait pour lui faire plaisir... et il se réintègre avec des éléments du chat qui avait disparu ! Complètement difforme, il détruit alors son invention et demande à sa femme de l'aider à se suicider, ce qu'elle fait.
Le film de 1958 suit cette histoire de façon fidèle, sans la réintégration avec le chat, et avec une scène ajoutée qui m'a traumatisé étant enfant, où la mouche à tête et bras humains se trouve sur le point d'être mangée par une araignée. Cette scène et la naïveté absurde de l'échange (où est le cerveau ? comment les morphologies peuvent-elles cohabiter ?) ont fait du film un film culte, où le drame, l'horreur et le charme délicieusement désuet de l'époque s'entremêlent.
Fusion
Le film de David Cronenberg (produit par Mel Brooks qui lui a dit de "ne pas se retenir", six ans après avoir produit "Elephant Man" de David Lynch, Brooks savait s'entourer) est bien entendu moins naïf, avec deux différences majeures d'avec l'histoire originale :
- Le héros, Seth Brundle, n'est pas marié, c'est un puceau excentrique qui drague une journaliste en l'intéressant avec son invention. Le film commence donc comme une comédie romantique voire érotique.
- Il n'y a pas d'échange avec la mouche, il y a fusion. La masse de la mouche se perd dans celle de Brundle, mais l'ordinateur fait un mélange créatif avec le code génétique de ses cellules, ce qui fait qu'au fur et à mesure que celles-ci meurent, elles sont remplacées par des cellules portant le nouvel ADN.
En plus des questions de suspension d'incrédulité, la banalité des premières étapes dans la transformation de Brundle permet de susciter de l'empathie, car ses symptômes rappellent des maladies réelles que l'on connaît tous. Cette empathie est également renforcée par le premier point évoqué plus haut, l'aspect romantique du film : le public fait connaissance avec Brundle en même temps que la journaliste, quand il la charme, il nous charme aussi, et quand sa maladie stoppe net cette romance naissante, on est bizarrement choqué par l'événement - on a payé pour venir voir l'histoire d'un homme qui se transforme en mouche, mais quand le sujet arrive, on le vit comme une intrusion cassant quelque chose que l'on aimait et que l'on voulait voir se développer - parvenir à retourner ainsi les attentes du public est du pur génie.
Cinématographiquement, le film est parfait. Le photo est somptueuse, la musique de Howard Shore est toujours aussi soufflante de pertinence et de talent, les acteurs sont sublimes avec une alchimie entre Goldblum et Geena Davis que de rares films arrivent à égaler, les décors sont simples mais étudiés, le design des télépodes et la froide et terrifiante stupidité de l'ordinateur nous hantent longtemps après le film, le gore et les effets sont toujours appropriés et saisissants (mention très spéciale pour le cauchemar de la naissance qui est une des scènes qui m'a le plus marqué au cinéma, avec Cronenberg lui-même jouant le rôle du docteur)...
Pourquoi n'ai-je donc pas aimé le film ?
En fait, j'ai aimé "La Mouche" - c'est évidemment un chef-d'œuvre, qui a de surcroît une importance historique toute particulière : l'immense succès du film (il a amassé plus d'argent que tous les autres films de David Cronenberg réunis) a alors permis au film d'horreur de se décloisonner, de briser la barrière qui le séparait du grand public ; aujourd'hui, il est parfaitement respectable de regarder un film d'horreur, et on peut trouver des éléments d'horreur dans n'importe quel genre, y compris des genres prestigieux très respectés du public et de la critique. "La Mouche" a d'ailleurs été transcrit en opéra classique en 2008, bien loin de l'image immature de "plaisir coupable" que représentait le cinéma d'horreur avant 1986, de la même façon que "2001" ou "ALIEN" avaient largement rehaussé le statut de la science-fiction à leur époque.
Cependant, le film a longtemps été loin de faire partie de mes films de David Cronenberg préférés, et même lors de ma première vision (à 13 ans), j'avoue avoir été quelque peu déçu. J'ai beaucoup aimé la rencontre entre Seth Brundle et Veronica Quaife, le développement des télépodes et surtout de l'ordinateur qui les contrôle, les tensions avec Stathis Boran, puis le changement de comportement de Brundle après sa fusion...
Par contre, à partir du moment où Brundle réalise qu'il est effectivement malade et découvre qu'il a fusionné avec une mouche, il ne se passe plus grand-chose...
Brundle fait de l'humour noir et alterne entre le désespoir et un enthousiasme morbide, Veronica pleure et va dire à Boran qu'il faut "faire quelque chose", mais ni l'un ni l'autre ne fait quoi que ce soit, ce qui ne colle pas avec des personnages montrés auparavant comme étant très dynamiques et obstinés (et amoureux). La pauvreté de cette portion du film est d'autant moins excusable qu'elle couvre plusieurs mois et est censée illustrer la métamorphose de Brundle en mouche, ce qui, comme on l'a dit en introduction, est d'ordinaire la spécialité de Cronenberg (pour ne pas dire son obsession)...
Or, il manque des éléments clefs à la transformation de Brundle. Déjà, celle-ci se résume à Goldblum étant peu à peu recouvert de toujours plus de couches de latex, jusqu'à devenir un sac qui va s'ouvrir lors d'une fin quelque peu grand-guignol et décalée, car en rupture thématique avec la sobriété totale de la phase de transformation : sans transition, Brundle semble soudain chercher une solution à son problème, sans transition, les télépodes reviennent en scène, sans transition, il y a de nouveau de l'action/suspens, sans transition, Brundle se révèle sadique et dangereux, sans transition, Brundle devient effectivement insectoïde...
Il y a là une lacune que n'avait pas l'histoire originale, à savoir une tentative, encourageante ou ratée, pour guérir Brundle, ou au moins une scène intermédiaire pour illustrer sa dangerosité, sa déshumanisation, l'irruption d'une forme effectivement insectoïde... L'histoire d'origine avait la fameuse mouche à tête et bras humain qui aurait pu guérir le savant, puis une tentative désespérée (se téléporter sans la mouche), suggérée par sa femme, qui finalement aggrave la situation et fait avancer l'histoire ; il y avait donc du suspens, de l'espoir, des déceptions - bref, un moteur...
Là, on voit Brundle tapoter sur son clavier pendant des mois sans qu'il ne tente ou spécule quoi que ce soit, ce qui ne lui va pas ; le "personnage" de l'ordinateur qui gère les télépodes est bizarrement absent alors qu'il devrait être crucial. Et pendant ce temps, Veronica ne fait rien, pas même chercher de l'aide auprès des collègues ou de la famille de Brundle ou chez Bartok Industries. Elle pourrait au moins lui amener à manger, ou apporter tel ou tel renseignement ou matériel dont il aurait besoin - mais non. Il manque quelque chose... une scène... ou deux... à peu près entre le tournage de la vidéo de Brundle vomissant sur ses aliments pour les dissoudre, et sa mise en garde à Veronica comme quoi il devenait/allait devenir dangereux. Et en effet...
Il est très, très rare qu'une scène coupée résolve tous les problèmes que l'on a avec un film. Dans le cas présent, cependant, cette scène est ce que j'ai senti qu'il manquait à "La Mouche" pendant toutes ces années. Située pile entre Veronica découvrant qu'elle est enceinte et sa scène de cauchemar, elle change le film.
Son intégration n'est pas sans poser problème, par exemple la raison pour laquelle Brundle fusionne les deux mammifères : il fait manifestement une expérience pour mettre au point une méthode de guérison, mais cela a été interprété lors de la projection-test comme de la cruauté gratuite et a fait perdre au public toute empathie pour Brundle - la scène a donc été enlevée...
... ça, et quelqu'un a vomi dans la salle.
Il faut avouer que c'est une double scène incroyablement forte, très dense. D'abord, il y a un essai pour échapper à sa condition, suivi d'un échec, ce qui est un classique de la tragédie. Que l'on comprenne à quoi s'attendait Brundle ou non, sa déception et son désespoir face au résultat sont manifestes. L'ambigüité de ses intentions (qu'il teste la fusion entre deux mammifères de masses voisines n'est guère rassurant), la possibilité qu'il perde tout bonnement ses capacités mentales, et surtout son apparence et son comportement général, avec ses mouvements de tête insectoïdes, marquent un tournant : soudain, il nous fait peur.
Alors qu'il lutte, ce qui génère de la sympathie, on le voit glisser davantage, au point où il devient effrayant. Cette scène est celle où l'on cesse de se sentir comme un ami au chevet d'un malade : quand Brundle sort de son laboratoire, le malade sort de son lit, il devient une entité dynamique, imprévisible, potentiellement dangereuse. Certains ont critiqué la séquence en argumentant que l'on quittait la métaphore de la maladie pour entrer dans l'horreur classique, mais je ne suis pas d'accord : qu'il s'agisse de la syphilis ou de la maladie d'Alzheimer, un moment arrive où les malades ne sont plus eux-mêmes, où les proches ne les reconnaissent plus, où ils deviennent dangereux. La perte d'empathie n'est donc pas un problème en tant que telle, elle prouve au contraire que le sujet de fond a été traité correctement, avec vérité et justesse.
Toute la séquence sur le toit est extraordinaire, et son absence aplatit totalement le film tel qu'on l'a vu en salles. Pour la première fois, en le voyant contempler la ville la nuit à l'air libre, on réalise à quel point Brundle est devenu incongru ; quand il glisse le long d'une façade et se suspend devant une fenêtre allumée, on sort du contexte du huis clos et on se projette sur les gens qui habitent là et qui pourraient l'apercevoir : Brundle est désormais une anomalie, les autres peuvent donc représenter une menace pour lui et inversement.
La fin de la scène, l'irruption de la patte d'insecte sur le torse de Brundle et son amputation effectuée comme un lapin se ronge la patte pour échapper à un piège, enfonce le clou : elle synthétise l'aggravation de l'aliénation de Brundle d'un côté, et son refus désespéré et pathétique, perdu d'avance, de l'autre. Comme tout le reste de la scène, elle introduit également beaucoup de fluidité avec la conclusion du film, complètement décalée sans celle-ci. La version sortie au cinéma a d'ailleurs un souci de continuité : pourquoi les trois télépodes seraient-ils reliés comme il le sont à la fin, alors que la décision de Brundle de suivre Veronica et Boran a été prise à la dernière minute en écoutant leur conversation ?
De façon générale, tout prend un autre sens. La scène qui suit la coupure, l'acceptation de Brundle de sa nature d'insecte et son avertissement à Veronica sur sa dangerosité, prend un relief totalement différent car on l'a vu refuser cette nature auparavant (il y a donc renoncement), et on a constaté cette dangerosité potentielle. Sa forme réellement hybride passe également beaucoup mieux, car on a vu que quelque chose s'était formé sous sa peau et sa chair malades. Et surtout, la menace de sa fusion avec Veronica et le bébé, à laquelle je n'ai pas cru une seconde lors de la sortie en salles (j'avais pourtant 13 ans), prend un autre tour : je n'y avais pas cru parce que je ne pensais pas que le film irait jusque-là, mais après cette scène de fusion entre le babouin et le chat, je n'en aurais pas été si sûr... et bien entendu, l'atrocité de la fusion chat/babouin aurait servi de terreau à l'imagination du spectateur pour imaginer ce que Brundle, fusionné avec la mouche, serait devenu en fusionnant avec une femme enceinte, qui plus est enceinte d'un bébé de nature inconnue.
En fait, la volonté de Brundle de fusionner avec Veronica et son bébé est d'autant plus poignante qu'il sait que ça ne marchera pas. La fusion du chat et du babouin a produit une monstrueuse chimère qu'il a abattue, mais il s'y tient malgré tout, ce qui montre son désespoir, sa confusion et sa solitude. Ce qu'il veut faire est horrible mais son intention, se rapprocher de ceux qu'il aime, est au contraire très humaine, ce qui rend le projet d'autant plus émouvant, en contraste total avec l'abomination que l'on imagine sortant du télépode s'il réussissait. Ça c'est du drame, ça c'est de l'horreur...
Le secret d'un film d'horreur réussi, c'est de donner du grain à moudre à l'imagination du spectateur, mais sans se laisser rattraper par celle-ci ; et le montage de "La Mouche" sorti au cinéma m'avait frustré. Je voulais voir les télépodes davantage en action, je voulais voir Brundle se changer en insecte et non pas en sac surprise, je voulais voir un peu plus de combattivité et de rébellion contre sa maladie ou alternativement que son aliénation/monstruosité soit plus dynamique, je voulais une fin qui paraisse logique compte tenu de ce qui précède, alors que la fin sortie au cinéma est bien trop soudaine, l'insectisation de Brundle en particulier.
Je pense que cette scène aurait dû être remontée dans le film ou n'aurait jamais dû être enlevée, mais la possibilité de remonter le film mentalement grâce aux bonus des DVD et Blu-Ray est déjà très appréciable, et propulse "La Mouche" beaucoup plus haut au sein de mon palmarès "Cronenberg".
La suite spirituelle d'un remake d'une adaptation ?
Pour finir cet article, j'aimerais dire un mot sur l'annonce en septembre 2009 d'une nouvelle version de "La Mouche"... de nouveau réalisée par Cronenberg ! Il est vrai que le projet est curieux, mais je trouve dommage de lire tant de réactions outrées...
Il me semble que l'histoire de "La Mouche" peut être dite de façons radicalement différentes, y compris par le même réalisateur. On en a déjà eu la preuve avec la version de 1958 et celle de 1986, et j'en ai eu la preuve en visionnant cette scène coupée, qui à elle seule a changé mon opinion sur le film. Je pense donc que David Cronenberg, qui en tant que réalisateur s'est lui-même quelque peu métamorphosé depuis 1986, peut faire du concept quelque chose de nouveau et d'intéressant, en particulier compte tenu des moyens de notre époque.
"La Mouche" est souvent évoqué par certains spectateurs conservateurs comme un modèle d'effets spéciaux old school. Mais si Brundle ne se change pas en mouche mais en sac, c'est à cause des limitations drastiques de l'époque, et non par choix. Que cela ait débouché sur un film assez sobre peut-être plus réussi que si Cronenberg avait eu de meilleurs moyens à sa disposition, c'est possible, mais même en 1986, je n'avais pas trouvé la marionnette de la fin véritablement satisfaisante, par exemple. Inversement, "District 9", qui semble directement référencer "La Mouche" de David Cronenberg et a été largement applaudi et récompensé un peu partout, regorge d'effets numériques : pourquoi diable ce qui a été valable pour "District 9" ne le serait pas pour une nouvelle adaptation de "La Mouche" ?
Pour ma part, je serais curieux de voir ce que le David Cronenberg de 2010 en ferait.
6 commentaires
Excellent cet article, ce film m'inspire et ce que tu soulèves est bigrement intéressant, j'aimerai trouver le temps d'y revenir un jour, bon travail!
J'adore sa m'a vachement aidé pour un travail sur les commentaires d'une oeuvre cinématographique, trés bon travail !!
C'est vraiment un très bon article qui m'a beaucoup aider pour un travail sur lequel je n'arrivais pas à m'en sortir.
Merci pour l'aide !! (j'avais un questionnaire sur ce film) Très bon travail !
Petite rectification. Brundel avait un réel espoir d'être plus humain avec la fusion de veroniqua et le bébé car il y a une scène (non coupé) ou il demande à l'ordinateur "comment réduire le pourcentage de mouche dans brundelmouche" et l'ordinateur répond "fusion avec 1 ou plusieurs sujets humain pure" Très bon sujet sinon.
@Unknown: certes, mais Véronica est enceinte, et la fusion animale n'a pas marché. C'était un sacré risque, assez loin d'un calcul froid. On a surtout l'impression qu'il ne veut pas se transformer en monstre tout seul, ce que l'on retrouve dans son dialogue juste avant la toute fin.
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